la cohérence des politique
1. Introduction
1Le début du XXIe siècle a vu l’avènement de profondes transformations dans le domaine du développement international, du fait que bon nombre des conditions-cadres des relations entre les pays développés et les pays en développement ont changé. D’une part, la plupart des donateurs traditionnels ont considérablement accru le volume de leur aide et ont fait d’importants efforts pour améliorer l’efficacité de cette aide, tandis que l’apparition d’un groupe de donateurs émergents a élargi l’éventail des possibilités offertes aux pays en développement. D’autre part, un certain nombre de défis mondiaux – comme la montée du terrorisme international, l’échec du Cycle de Doha pour le développement et la crise financière mondiale – ont mis en évidence que l’aide, à elle seule, est loin d’être suffisante pour permettre l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici 2015. Pendant de nombreuses années, il y a eu au sein des gouvernements une division claire du travail selon laquelle les ministères chargés du développement international défendaient les intérêts des pays pauvres tandis que d’autres ministères tentaient de promouvoir la croissance nationale. Cette pratique était un reflet des réalités politiques nationales : l’attribution d’un petit pourcentage des recettes fiscales aux pays en développement pouvait se justifier facilement du point de vue matériel aussi bien que moral, mais la suppression des obstacles au commerce extérieur ou l’élimination des subventions à l’agriculture se heurteraient à la résistance de groupes restreints, mais puissants.
2Récemment, toutefois, des pays développés ont réaffirmé leur engagement à promouvoir le concept de la cohérence des politiques pour le développement (CPD) en tant que solution possible de la pauvreté mondiale. Pourtant, un certain nombre de rapports ont montré que les gouvernements du Nord ont eu de la difficulté à agir à