La collision
La collision est l’aboutissement d’un phénomène géodynamique de très grande ampleur : l’affrontement de deux lithosphères continentales. Comme la subduction, ce phénomène caractérise des frontières de convergence mais, contrairement à celle-ci, la sismicité y est plus diffuse, le volcanisme généralement plus discret. Dans tous les cas, la collision se manifeste par la mise en place de chaîne de montagnes, telles les Alpes et l’Himalaya.
I – La fermeture d’un domaine océanique avant la collision
1) Les témoins d’un domaine océanique et de ses marges continentales
• Dans les Alpes, et dans d’autres chaînes de collision, on observe à l’affleurement la présence d’ophiolites, association de roches caractéristiques d’un domaine océanique : sédiments océaniques, basaltes en pillows qui traduisent un épanchement de lave en milieu aquatique, gabbros qui signifient un refroidissement lent dans une chambre magmatique et péridotites qui correspondent aux roches du manteau. Dans certaines conditions exceptionnelles, ces roches, malgré leur incorporation à la chaîne de collision, conservent les traces de processus associés à leur mise en place au niveau de la dorsale comme la présence de filons et l’hydratation hydrothermale.
• Cependant, d’une manière générale, les fragments de lithosphère océaniques sont mélangés à des dépôts sédimentaires et des morceaux de croûte continentale ; l’ensemble est également déformé et métamorphisé.
• Ce domaine océanique, dont la géométrie « anté-subduction » peut être reconstituée grâce aux techniques de positionnement des masses continentales, est limité par deux marges qui présentent une structure en blocs basculés séparés par des failles normales et recouverts par des formations sédimentaires caractéristiques (sédiments anté-rift, sédiments syn-rift, et sédiments post-rift), la mise en place de la croûte océanique étant contemporaine des dépôts post-rifts.
2) Le métamorphisme témoins d’une subduction
• Les