La colonne d'harmonie
Lorsque mon Vénérable Maître m’avait demandé de prendre une responsabilité dans le cadre des officiers dignitaires de ma Loge il m’a proposé la Colonne d’Harmonie. C’était là un défi considérable pour moi qui ne sait pas lire les notes de musique et qui ne connaissait pas le répertoire de la musique classique.
Bien- sûr, j’avais quelques disques de musique classique du répertoire le plus populaire, moins pour étudier ce genre de musique, mais pour entendre des sons différents et des mélodies inconnues qui changent de la musique moderne qui avait commencé à me lasser. Inutile donc de dire que ma mission était de taille, au combien difficile pour la première tenue.
Mais à force d’approfondir le sujet j’ai ressenti de plus en plus de plaisir à la recherche, l’écoute et l’appréciation. Cette fouille des répertoires musicaux a été accompagnée de l’étude approfondie des divers rituels. La musique en Loge doit en effet valoriser les divers moments des tenues et rehausser la solennité des cérémonies.
Après cette introduction je vais vous parler de la Colonne d’Harmonie.
Dans la maçonnerie anglaise-écossaise le chant était pratiqué depuis le début de la création des Loges. Certaines chansons actuelles sont déjà présentées dans les constitutions d’Anderson de 1723, tel que chant du maître et celui de l’apprenti-entré.
Le chant fut pratiqué pour accompagner le rituel. Les chants pour voie seule formaient une large part de la production maçonnique. Ces pièces étaient souvent l’œuvre de compositeurs qui étaient aussi éditeurs, ce qui a permis la diffusion dans les loges.
Petit à petit les chants furent accompagnés de musique instrumentale. La musique instrumentale jouait aussi un rôle primordial, bien qu’essentiellement ornemental.
Au début on se servait de mélodies connues, donc profanes, mais avec l’initiation de musiciens des musiques furent créées spécialement pour accompagner le rituel et les travaux.
Avec l’apparition des