La communication transformative
LA CRISE DE L'ENTREPRISE
Le xxIe siècle commence avec l'explosion de la bulle Internet puis se poursuit par une série de crises – immobilière, bancaire, fi nancière… Là encore, la communication est coupable. Coupable d'avoir maquillé provisoirement un décalage toujours plus grand entre économie réelle et économie virtuelle.
Avec les aff aires Vivendi ou Enron, l'opinion publique découvre en eff et que le système économique et fi nancier, loin de reposer sur la vérité des chiff res et l'objectivité des notations, n'est qu'un théâtre où la croissance peut être fi ctive.
Coupable d'avoir décrédibilisé l'autorité entrepreneuriale en transformant les grands patrons en fi gures médiatiques, invités partout à donner leur point de vue sur des sujets toujours plus nombreux et divers. En devenant des chantres de la communication, ces derniers se sont surexposés, fragilisant leur capital de parole vraie et leur légitimité auprès de leurs publics.
Coupable d'avoir entretenu l'illusion d'un libéralisme vertueux et "moral" par nature, au travers de discours unanimistes dans lesquels la valorisation de sujets "citoyens" mais marginaux fait croire que l'entreprise est le lieu par excellence de la réconciliation des intérêts contradictoires.
Or, l'entreprise n'est pas une association de charité. Elle gère des intérêts qui divergent et peuvent se contredire : ceux des actionnaires, des salariés, des managers et des consommateurs. En faisant de l'entreprise une pure fi ction, en position d'être trop souvent en contradiction avec la réalité, la communication a posé les bases d'une incompréhension radicale entre l'entreprise et l'opinion.
LA CRISE DES MARQUES
Les marques, égéries et moteurs de la croissance