La compensation au maroc
Impact sur la compensation au Maroc
La loi de finances pour 2011 base le budget du Maroc sur l’hypothèse d’un prix du pétrole de 75 dollars et consacre en conséquence une enveloppe de 17 milliards de dirhams à la compensation. Les pronostics les plus récents vont cependant dans le sens d’un prix du pétrole plus élevé, favorisé par la reprise économique et le rationnement de l’offre.
Prix du pétrole : principal déterminant du coût de la compensation
En raison de la faiblesse de ses propres ressources énergétiques, le Maroc importe la quasi-totalité de son approvisionnement en énergie. Cette situation conjuguée à la hausse des cours mondiaux de pétrole pèse lourdement sur la balance commerciale avec une facture énergétique qui a plus que doublé entre 2004 et 2009 et aggrave en conséquence la charge de compensation.
Durant les six dernières années, le marché mondial du pétrole a connu des mutations qui se sont traduites par une fluctuation importante des prix. Ainsi, après une stabilité relative des prix entre 2000 et 2003 en dessous de 30 dollars le baril, les prix ont enregistré une hausse spectaculaire entre 2004 et 2008 pour atteindre un pic historique d’environ 145 dollars en juillet 2008, puis ont connu, à partir du deuxième semestre 2008, un effondrement pour atteindre près de 33 dollars le baril suite aux effets de la crise économique et financière.
Les charges de la compensation ont suivi de près les cours mondiaux du pétrole : d’une moyenne de 1,2% du PIB entre 1999 et 2004, elles ont pris une trajectoire ascendante à partir de 2005 pour atteindre 2,7% du PIB et 2007. La flambée sans précédent des matières premières en 2008 s’est accompagnée d’une augmentation spectaculaire des charges de la compensation qui ont alors atteint 4,6% du PIB avant de chuter en 2009 à 1,7% suite aux conséquences de la crise économique et financière sur les cours mondiaux des matières premières. La charge de la compensation est