Articl ephilosophe
Le groupe pétrolier BP publiait aujourd’hui le rapport issu de l’enquête interne menée suite à l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon. Celle-ci a engendré la pire catastrophe accidentelle de l’industrie pétrolière. Près de 780 millions de litres de pétrole se sont échappés durant près de 4 mois.
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D’abord, le groupe pétrolier, exploitant de la plateforme, dit dans son rapport « admettre des erreurs mais pas de fautes graves ». Puis BP cherche à faire partager les responsabilités également à Transocéan, propriétaire de Deepwater horizon, et à la société américaine de services pétroliers Halliburton. Le groupe pétrolier explique qu’un enchaînement d’erreurs est à l’origine de la marée noire, et fait dans son rapport toute une série de recommandations techniques et humaines, applicables à toutes les compagnies pétrolières pour éviter de nouvelles catastrophes.
Une fois de plus, le géant britannique du pétrole cherche à se dédouaner de ses responsabilités en se lançant dans une querelle puérile avec ses prestataires. Si cette catastrophe, dont on est encore loin pour l’heure de mesurer la totalité des conséquences pour le golfe du Mexique, n’est pas due à « une faute grave », on est en droit de se demander ce qu’il faudrait faire pour mériter cette qualification. Les déclarations de BP frisent l’indécence.
Après la consternation, la colère qu’a entraînée cette catastrophe, BP mise sur l’oubli et l’indifférence que le temps pourrait générer : on partage les responsabilités, on dit « pardon » et on continue comme si de rien n’était en tentant « si possible » de ne pas reproduire les erreurs.
Aucun méa culpa, aucune remise en cause de la stratégie de fuite en avant vers les pétroles non conventionnels comme les forages offshore profonds ou très profonds. Et cette course folle a lieu dans le golfe du Mexique mais également en Arctique, un