la condion de la femme africaine
Notre Pays compte plus de 4 500 000 logements sociaux. 70% de la population, au regard de ses revenus, est éligible à ce parc si bien que les plus pauvres, ce qui est un comble, en sont trop souvent écartés. Cette exclusion, contraire à la finalité du logement social, entraîne des situations ubuesques et inacceptables pour les ménages reconnus prioritaires dans le cadre du DALO.
Que de foyers sont condamnés à l’expulsion pour des dettes de loyer. Ces impayés ne procèdent pas de la mauvaise foi mais d’une grave rupture entre les ressources et le coût du logement (loyer + charges). Les cas sont malheureusement nombreux. Dans le Nord, Madame C vit avec ses deux enfants de 8 et 10 ans dans un logement social de 3 pièces. Son revenu est de 725 € pour un loyer et charges de 512 €. Après imputation de l’Aide Personnalisée au Logement (APL) elle dispose d’un « reste pour vivre » de 583 € mensuels, soit 6,47 €/jour et par personne.
Ne parvenant pas – comment le pourrait-elle – à payer totalement le loyer, l’APL supprimé, cette famille monoparentale quitte la précarité pour entrer dans l’abîme de la misère, le Tribunal prononçant son expulsion du logement.
Ne voulant, ni ne pouvant rester indifférents à de telles iniquités qui mettent à mal la dignité des personnes fragilisées nous avons regardé aussi objectivement que possible la contribution à apporter pour que le ‘reste à vivre’ permette de vivre.
Ce ‘prendre soin’ ne relève pas du compassionnel, mais naît de la responsabilité à veiller à ce que les plus pauvres ne basculent pas dans des situations deshumanisantes. Il en va du respect de nos valeurs républicaines que le mal logement bafoue depuis trop longtemps.
Notre propos n’est pas de jeter l’opprobre à