La conditino humaine: kyo attend la mort.
•André Malraux, véritable figure du XXème siècle grâce à son engagement, son goût de l’aventure mais surtout par son don pour l’écriture, publie, en 1933 une œuvre majeure : « La Condition humaine. »
Ce roman, aussi touchant qu’historique ou philosophique marqua profondément ses contemporains qui, dès son année de publication, lui décernèrent le Prix Goncourt.
Dénonçant le massacre des communistes par le gouvernement chinois, André Malraux peint le parcours poignant d’un groupe de résistants, qui, en 1927, combattent pour leurs idées.
Ici, Kyo, présenté au début de l’œuvre comme le chef de ce groupe de militants attend son exécution, entouré par nombres de ses semblables. •De quelle manière, par une talentueuse caractérisation, l’auteur suscite t-il une importante réflexion ? •Tout d’abord, la situation dans laquelle se trouve le personnage principal sera évoquée. Puis, nous relèverons la psychologie et les pensées de ce personnage hors du commun, avant de révéler la réflexion philosophique qui, dès lors, s’impose à nous.
Dès les premières lignes, l’auteur impose une atmosphère particulière, dévoilant la pénibilité de la situation des communistes. En effet, André Malraux met en place un contexte douloureux, ancré dans une situation empreinte d’un caractère morbide.
Ainsi, nous pouvons relever le champ lexical de l’enfermement, de l’isolement : «solitude » L14, « déjà séparé »L15, « Prison » L18, « préau séparé de tous par les mitrailleuses » L20.
De même, l’auteur inscrit ses personnages dans un contexte morbide porteur d’une grande souffrance par un champ lexical très vaste : « position des morts » L3 , « cadavres » L5, «vu mourir » L5 , « meurtrie » L17, « Révolution » L20, « condamnés » L23, « mourants » L25, « lieu de râle » L25, « funèbre » L33, « refuge à morts » L41.
De plus, nous retrouvons de nombreuses occurrences du verbe « mourir » L 5, 7, 36, 37. Il apparaît répété à deux nouvelles