La condition de la femme
Les femmes travaillaient autant, sinon plus que les hommes. Elles gagnaient leur vie à la sueur de leur front, le plus souvent en travaillant la terre tous les jours (bêcher, planter, sarcler, récolter ... sous le soleil chaud ou les averses).
En rentrant à la maison, les attendaient : le ménage, la cuisine, la couture, l'éducation des enfants ... souvent nombreux. Dans de telles conditions, les enfants étaient vite mis à contribution (voir la journée des enfants, les vacances scolaires).
Trop souvent, le rôle du père se résumait à rapporter l'argent à la maison (lorsqu'il en avait), la mère se chargeant de tout gérer : la tenue de la maison, la cuisine, l'éducation des enfants.
Les moyens de contraception pour limiter les naissances étaient quasi-inexistants et souvent très mal vu par les hommes qui voyaient là une voie ouverte à la débauche.
Les femmes devaient donc assumer leurs nombreuses grossesses. Parfois, pleines de désespoir, elles essayaient d'enrayer la grossesse en cours avec des pratiques dangereuses pour leur santé ou avec des remèdes-pays : elles buvaient très chaud des tisanes faites à base de cannelle, de noix de muscade, de vin et de sel ou encore à base de très jeunes ananas ; elles allaient se baigner dans une mer houleuse et se faisaient battre par les vagues.
Les petites filles et les jeunes filles étaient élevées dans l'ignorance de toutes les choses relatives à leur corps et à la sexualité. La famille, l'école, l'église les tenaient étroitement en inculquant que les relations sexuelles : c'est mal, c'est sale. Combien de fillettes ont vu arriver leurs premières règles sans savoir ce que c'était, croyant alors être frappées d'un mal honteux ?
Mais, leur destin était tout autre, tôt ou tard, leurs routes croisaient celles des jeunes hommes et malgré toutes les angoisses, la crainte du châtiment, elles "allaient" avec eux. Les conséquences ne se faisaient pas attendre : elles rapportaient un bébé à