Le document étudié est le communiqué diplomatique officiel publié à l’issue de la conférence, le 12 février 1945, qui fait le point sur les principes et les engagements retenus. Depuis la Déclaration des Nations Unies de janvier 1942, les relations entre les trois Grands ont été ponctuées par de nombreuses rencontres afin de coordonner les opérations militaires puis de prévoir les conditions du retour à la paix : la Conférence de Téhéran se tenant du 28 novembre au 01 décembre 1943, celle de Yalta du 04 au 11 février 1945 tandis que celles de Dumbarton Oaks se tenant de septembre à octobre 1944 et de San Francisco du 25 avril au 26 juin 1945 mettent au point la chartre de l’ONU. Alors que les Soviétiques, passés à l’offensive dés 1943, contrôlent la Pologne, la Roumanie, la Tchécoslovaquie et forcent les frontières orientales de l’Allemagne nazie, les Occidentaux s’enlisent sur le Rhin depuis le début de l’hiver. Les deux parties de la Grande Alliance décident de se retrouver pour mettre au point l’offensive finale et envisager la situation de l’Europe au lendemain de la guerre. Joseph Staline, secrétaire général du Parti Communiste de l’Union Soviétique et grand maître de l’URSS, invite sur son propre territoire, aux alentours de la station balnéaire de Yalta en Crimée, Franklin Delano Roosevelt, démocrate, nouvellement réélu président des Etats-Unis pour la quatrième fois mais affaibli par la maladie, Winston Churchill, premier ministre britannique, conservateur et résistant de la première heure. La France ayant fait le choix de la collaboration, Charles De Gaulle, chef de la France Libre, n’est pas convié à la conférence. Cependant, il y a un certain nombre de différences entre les attentes des trois Grands du fait également qu’il faut gagner la guerre ; il faut alors se demander pourquoi la Conférence de Yalta est perçue comme un partage du monde de la part des trois grandes puissances