En quoi le salut est il une épopée
Selon Aristote dans sa poétique, l’épopée est un récit d’exploits guerriers, doté des rebondissements et des coups de sorts d’une tragédie. Le Salut en ce sens est donc une épopée. Il représente le récit de la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Dès novembre 1945, deux mois après la capitulation de Japon, l’histoire personnelle pour De Gaulle, collective pour la France est une épopée qui s’est brisée et survint le temps de l’amertume et du départ. L’épopée est le récit d’un lien mystique entre le peuple français et son chef. Ce lien se renforce lorsque De Gaulle s’adresse à son peuple qui croit énormément en lui. Ce dernier est lié à la nation et le mémorialiste est sur que ce lien ne sera jamais rompu. Le Salut est l’épopée de l’armée française mais aussi l’épopée de la France et de cet homme qui s’est identifié à elle.
I. L’épopée de l’armée française.
L’épopée est une série d’exploits guerriers au service de valeurs nobles. Ces valeurs sont, dans le Salut : La liberté de la France, son unité et son « rang » en tant que nations.
Lorsque l’armée française accompagne l’armée américaine de Patch permet à la France d’être à nouveau à la hauteur de ces valeurs. En effet, de Lattre prend les devants par rapport au contrôle des débouchés des Alpes jusqu’à la vallée du Doubs (en ayant parcouru 700km en 3 semaines).
Plusieurs traits caractérisent l’héroïsme de l’armée française : Elle rassemble les différentes composantes de la résistance aux Allemands et est ainsi un facteur d’unification. De plus, la France retrouve une armée puissante, et l « extraordinaire poursuite » a des allures de revanches, après la défaite de 1940.
L’épopée, qui doit aboutir à restaurer la grandeur passée de la France, implique que la guerre ne s’arrête pas trop vite. De Gaulle en fait cette analyse même si il est parfaitement conscient des dégâts et des souffrances que fait cette guerre (p.38). En effet, le France