La connaissance de soi est elle plus difficle que la connaissance des choses ?
« L'homme est à la fois le plus proche et le plus éloigné de lui-même. » a déclaré Saint Augustin. Cette citation me propose une interrogation sur ma connaissance de moi-même de par le paradoxe qu'elle énonce. Mais est-il pour autant plus simple de se connaître soi-même que de connaître les choses ? La connaissance réside en l'aptitude à se représenter une idée, une chose ou également soi-même, de l'avoir présent à l'esprit. Mais le « soi » est un sujet bien déterminé, régi par sa conscience et son inconscient, tandis que les choses, elles, constituent l'appellation de toute les sortes d'objets matériels ou inanimés et ne sont donc pas des sujets, de par leur passivité. Il m'importera ainsi de déterminer s'il est plus aisé de parvenir à concevoir la complexité de mon être et ainsi celle de ma conscience, qui pourtant peut sembler plus accessible, ou alors de par ma non-objectivité sur moi-même s'il est moins difficile de chercher à connaître les choses dépourvues de conscience. J'observerai par conséquent un plan comparatif de manière à parvenir à résoudre ce problème.
Dès maintenant je vais chercher à constater les possibilités et limites de se connaître soi-même.
La connaissance de soi-même est, dans le milieu philosophique, appelé « conscience ». La conscience me permet ainsi de posséder un savoir sur certaines choses – je le montrerai dans une seconde partie- ou dans certains cas, de moi-même : la conscience de moi-même est une appréciation de ma subjectivité, de mon singulier par rapport aux autres. Or, ma subjectivité réside fondamentalement en mon corps : c'est ce qui permet aux autres de me reconnaître. Mais, comme le dit Descartes dans son expression « Je pense, donc je suis », la subjectivité ne réside-t-elle pas plutôt dans ma conscience ? Descartes exerce un doute dit méthodique ou seul reste intact le ''je'' du ''je pense'', ce qui lui permet