La connaissance scientifique progresse-t-elle par l'accumulation des faits?
Pour aboutir à une connaissance scientifique il faut préalablement émettre une hypothèse qui propose une réponse probable à un questionnement survenu par l'observation de faits divers et qui sera, par la suite, elle-même appuyée par des exemples et des expériences concluantes. Elle devra pourtant avoir une universalité dans le sens qu’elle envisage et anticipe toutes les réactions possibles de l’objet qu’elle se propose d’étudier. On peut donc se demander : « La connaissance scientifique progresse-t-elle par l’accumulation des faits ? » Peut on penser que les faits établissent des théories alors que rien ne permet d’affirmer que ceux choisis, par le scientifique lui-même, sont suffisants ?
Nous verrons, premièrement, que l’élaboration d’une hypothèse est permise par les faits.
Deuxièmement, nous montrerons que l’accumulation de preuves n’est pas une condition suffisante.
Finalement, nous chercherons ce qui permet à un scientifique d’interpréter ses observations en théories.
Qu’est ce qui permet d’établir une hypothèse ? On doit observer autour de nous suffisamment pour pouvoir remarquer que régulièrement des évènements semblables se produisent dans des circonstances similaires. En effet, pour être interpellé et remarquer une singularité il faut pour cela être capable de se rendre compte que cela ne rentre pas dans le cour habituel des choses. Pour se faire, il faut comme le dit Hume que la nature soit « uniforme », c’est à dire qu’à chaque cause doit correspondre un effet : toujours le même (par exemple : le sucre de dissout dans l’eau chaude). Il semble évident que si un phénomène en entrainait toujours un autre nous serions alors dans l’incapacité de créer un raisonnement de causalité. C’est pour cela que l’observation d’un évènement, qui revient à chaque fois que s’est produit un autre, précisément, est importante et stimule notre capacité à inférer. Ainsi, observer