La conscience
Cependant, comment comprendre le rapport que ces deux manières entretiennent entre elles ? Doit-on y voir deux étapes successives qui, en se complétant, permettraient à l'homme d'accéder à la plus juste saisie de soi possible ; ou bien doit-on y voir une interaction de l'intériorité et de l'extériorité qui ferait que toutes prises de conscience, même celles se portant exclusivement sur le monde extérieur, se dégèleraient au final n'être qu'une expression déguisée de la conscience que l'homme prend de lui-même, quelque soit le domaine vers lequel se porte son attention. En bref, toute position consciente se ramènerait toujours pour l'homme à la conscience que celui-ci peut prendre de lui-même. Etre conscient du monde et être conscient de soi seraient dès lors synonymes.Dans une première, on parlera de la conscience comme une spécificité humaine, dans une seconde partie, on parlera de l’acquisition de la conscience en soi, et enfin dans une troisième partie, on parlera de l’acquisition utile de la conscience en soi.1 - La conscience comme particularité humaine.
Hegel pose directement ce qui distingue radicalement l'homme de toutes les autres espèces quel soit animales ou bien végétales : c'est le fait qu'il soit un être doué originellement de conscience. Celle-ci, qui est une donnée naturelle de l'humanité, ne peut être traitée par l'analyse comme un attribut quelconque. Pour bien marquer cette spécificité de la conscience, Hegel utilise le couple conceptuel « immédiateté » et « médiatité ». Alors que les autres espèces ont un rapport