La conscience
I] Définition
A] Distinction :
On distingue la conscience spontanée de la conscience réfléchie :
- La 1ère signifie quand la conscience ne se pose pas comme objet même de son investigation, lorsque nous voyons, sentons ou imaginons, et qu’une conscience seulement diffuse accompagne seulement ces actes psychiques.
- La 2ème correspond au dédoublement du sujet se saisissant lui-même en tant que conscience. La conscience est ce qui définit l’homme, il se saisit comme moi, il est donc conscient de soi.
B] La conscience fait la grandeur de l’homme :
Pensée et conscience de soi ne font-elles pas la grandeur de l’homme ? Ainsi Pascal proclame-t-il la supériorité de l’homme sur tout ce qui l’écrase : notre dignité consiste en la pensée, en la saisie de nous-mêmes, en cette conscience qui fait notre puissance, mais qui est inséparable de la saisie de notre néant et de notre faiblesse.
C] Unité de la conscience :
Qu’est essentiellement la conscience ? Le cogito est d’abord fondamentalement unité et effort de synthèse. Le courant psychique est mobile, changeant mais la conscience demeure, en tant qu’unité. Nos états psychologiques si multiples, si variés, soient-ils, se fondent dans l’unité de la conscience. Ils sont miens. C’est la synthèse de la conscience qui établit un lien entre les différents éléments de la représentation. La conscience est un pouvoir unificateur, une liaison opérant la synthèse du divers, une activité de synthèse, un creuset où la multiplicité vient se fondre.
II] Approche philosophique
A] Le cogito :
C’est Descartes qui a posé historiquement la conscience de soi comme la terre natale de la vérité, comme cette certitude résistant au doute permettant d’avancer dans la voie sûre de la science à partir d’un point fixe et assuré. Au sein même du doute universel, la certitude surgit. Le « je suis, j’existe » représente l’évidence de la réflexion. Même si un malin génie me trompe en toutes choses, cependant