« Suis-je un étranger pour moi-même? »

« Suis-je » fait référence à l’essence, la nature du locuteur, et par extension à la réalité, la vérité. Cela est généralement difficile, voire des parfois impossible, à modifier. Ce verbe étant au présent, notre jugement tiendra compte de la nature du locuteur sur le moment même qu’il se pose la question. Un étranger est un individu que l’on fréquente peu, ou que l’on ne connaît pas. Cela est souvent relatif à celui qui porte le jugement. « Pour moi-même » signifie que l’unique référence de jugement est le locuteur (le jugement d’autrui n’est pas pris en considération). Le locuteur se demanderait donc, si d’une certaine manière il ne serait pas étranger à lui-même, s’il n’aurait pas un côté, des aspects, des particularités, qu’il fréquente peu, qu’il ne connaît pas bien, qui lui seraient étrangers. Cela revient donc à se demander si l’individu est toujours et totalement conscient de lui-même.
Un individu qui est totalement conscient de lui-même n’est pas un étranger de soi. Un individu qui est étranger pour lui-même est un individu qui n’est pas totalement conscient de lui-même. Le mot conscience vient du latin, « conscienta » ce qui signifie « avec le savoir ». C’est pourquoi l’on peut associer la conscience à la connaissance. La conscience de l’individu est le concept de séparation entre un individu, et le monde (tout objet ou être vivant) et que celui-ci ait une idée de son existence. La conscience désigne également la connaissance, la perception, qu’un individu possède vis-à-vis quelque chose. Dans ce contexte, c’est dans ce sens que l’on emploi surtout le terme (sauf lorsqu’on parlera explicitement de la conscience de l’individu). C’est l’individu qui se connaît dans tout les aspects possibles (personnalité, plaisirs, défauts, caractéristiques). On verra ainsi que tout humain possède des aptitudes qui le rendent conscient de lui-même. Néanmoins, certains aspects, certaines caractéristiques, de l’individu lui