LA CONSCIENCE

I- La Conscience psychologique
Savoir immédiat que nous avons de nous même, la conscience psychologique correspond à la conscience de soi, de son existence.
Selon Kant, elle s’acquiert en grandissant « Auparavant, l’enfant ne faisait que se sentir, maintenant il se pense ». De plus, elle différencie l’Homme de l’animal « Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l’Homme infiniment au dessus de tous les autres êtres vivants sur Terre » (Anthropologie du point de vue pragmatique).
Seule certitude absolue, selon Descartes, cette conscience est évidente par la simple application du doute méthodique : la remise en cause de l’existence de cette conscience est pensée et donc conscience. Elle est donc à la base de toute pensée : cogito cartésien « Je pense donc je suis », mais aussi à la base de la conscience du monde : caractère fondateur - la conscience de soi permet une prise de conscience du monde. En effet, avoir conscience de nous-même correspond à avoir conscience d’être dans ce monde, d’y être engagé. Cette analyse de ses états de conscience permettant de mieux se connaître, d’après Descartes est dite introspection.
Cette vision d’une conscience telle qu’une chose en elle-même est remise en question notamment par Husserl. Héritier de la pensée cartésienne, il s’en différenciant par la vision d’une conscience telle qu’une intentionnalité qui vise un objet, « une connaissance de ». « Tout état de conscience en général est en lui-même conscience de quelque chose » -Méditations cartésiennes.

II- La conscience morale
On parle du savoir dont nous disposons intérieurement, auquel nous devons conformer notre conduite. Cette conscience morale différencie ainsi le bien du mal. Alors, le lieu de conscience morale correspond à un tribunal (vision de Kant), un lieu de conflit entre plaisir et morale. Nos actes sont jugés et associés à une approbation ou une condamnation de notre propre conscience. On est ainsi à la fois