La conscience

Affirmer que la conscience est constamment présente à notre expérience n’est pas entièrement exact. En effet, lorsque nous dormons, sommes-nous conscients ? Quand nous sommes conscients, nous savons ce qu’il y a autour de nous, ce que nous faisons, ou pensons. Au contraire, quand nous dormons par exemple, quelqu’un peut entrer dans notre chambre sans que nous le sachions. Il se passe également des choses en nous, des pensées, des images, des rêves, mais nous ne nous en rendons pas compte. Être conscient c’est par conséquent savoir ce qui se passe en nous et en dehors de nous. On peut ainsi définir la conscience comme la faculté de se représenter aussi bien le monde que soi-même.

Être conscient c’est non seulement vivre, penser, agir, souffrir, aimer, regarder, etc. mais en avoir en même temps le savoir. Être conscient, c’est savoir ensemble, c’est être présent à son propre savoir.

Conscience immédiate, conscience réfléchie, conscience de soi, conscience morale.

Si être conscient signifie savoir ce qu’il y a en dehors de nous et en nous, on peut cependant distinguer trois dimensions de cette même conscience.

La conscience immédiate concerne notre relation au monde puisqu’elle désigne notre capacité de percevoir ce qui nous entoure, d’y réagir, d’y être sensible.
La conscience réfléchie, liée à la conscience de soi, concerne la relation à nous-mêmes puisqu’elle désigne la capacité proprement humaine de percevoir ses propres états psychiques : je pense ce que je pense. Je peux donc aussi me percevoir moi-même, c’est ce qu’on appelle la conscience de soi.
Or si je peux savoir ce qui se passe en moi, je peux et même je dois également être capable de me juger moi-même. On appelle conscience morale cette propriété de la conscience nous permettant de porter des jugements de valeur sur nous-mêmes. C’est pourquoi je peux avoir bonne ou mauvaise conscience.

Conscience de soi et identité personnelle

Notre conscience nous permet de nous