La controverse de valladolid
Projet d’étude d'une situation
Cette proposition d’étude utilise la controverse comme un élément révélateur du bouleversement des mentalités que connaît la période de la Renaissance. C’est pourquoi elle n’apparaît qu’à la fin tant il est nécessaire de clarifier auparavant chez les élèves la vision de cette période. Pour cela, cette séance est proposée après celle(s) qui « rafraîchira(en)t» leurs connaissances en la matière.
Les débats de la controverse ne peuvent avoir lieu que parce que les esprits du temps y sont préparés.
Le développement de l’esprit humaniste et la montée en puissance de la Réforme mettent à mal la pensée médiévale qui assujettissait puissamment les hommes au clergé, seul détenteur de la « Vérité ». En faisant de l’Homme le centre de son univers, les humanistes permettent au débat sur sa nature véritable de s’installer. Ce faisant, à l’aune du résultat de la controverse, il convient de constater que leur vision de l’égalité entre les Hommes est à géométrie variable, soumise à des rapports de forces fluctuants, tout autant que sont les intérêts de ceux qui les défendent, rappelons-le avant tout économiques.
Qui : D’un côté, les tenants d’un colonialisme « de combat », destinés tout à la fois à assurer l’approvisionnement du royaume d’Espagne en or et en épices et à évangéliser les indiens ; de l’autre les tenants d’un colonialisme plus pacifique, plus soucieux de s’assurer le concours des peuples autochtones.
Quoi : A travers des enjeux de civilisation, se pose la question de savoir si les peuples du nouveau monde sont bien des êtres humains, à l’égal des européens.
Quand : Dès l’arrivée de Christophe Colomb en Amérique et plus précisément en 1550 et 1551, lors de la controverse.
Où : En Espagne, à Valladolid, le lieu choisi par l’empereur Charles Quint pour trancher définitivement la question posée et dans les colonies d’Amérique du sud et centrale.
Pourquoi : Les critiques se font de plus