La cour du lion
C’est à l’origine une fable inventée par Esope, écrivain grec dont Phèdre (latin) est le successeur. La Fontaine s’est probablement inspiré d’une fable de Phèdre : Le lion régnant.
En quoi cette fable est-elle divertissante et édifiante ?
Nous verrons tout d’abord ce que fait La Fontaine pour plaire, puis nous verrons la critique implicite présente via la personnification.
I/ Le plăcēre (ce qui plait) (dire plakéré)
A/ Un récit vif et animé
1) La structure de la fable
Nous pouvons observer que le récit est découpé en plusieurs parties. En effet : * l.1 à l.13 : Présentation de la cour et invitation. * l.14 à l.32 : Intervention des animaux : Ours, singe et renard. * l.33 à l.36 : Morale explicite
Le récit prend ici beaucoup de place !
2) Le rythme Il tient en éveil, il a le plaisir et l'attention du lecteur : il change de mètre (longueur de vers) : alexandrins initiaux : rythme ample qui suggère la Majesté royale ! Selon ce dont on a besoin pour faire le bon nombre de syllabes, on peut raccourcir ou allonger un mot (diérèse = long ; synérèse = court). La diérèse relève encore le lion. v.7-8 : enjambement. Un vers déborde sur l’autre. Lors de la rupture, + de mélodie, + de fluidité. Il y a un changement de rythme : La Fontaine met ici en valeur le sentiment d'importance qu'étale le roi (v.7-9). Il met aussi en valeur ce que pensent les courtisans : il ne faut pas de pensée personnelle. Il faut voir et sentir ce que le roi veut. Il y a une variation rimique. Alternance discours rapporté/ discours narrativisé (résumé) A/ Représentation animale 3) Les animaux stéréotypés Les animaux sont humanisés, avec des stéréotypes traditionnels (codification des images): * Lion : roi, puissance, force * Ours : lourdeur, sans aucun raffinement. * Renard : futé. Reprend l'idée de Renart (auteurs principalement anonymes, moyenâgeux).
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