La Cour Du Lion
La Fontaine (1621-1695)
Livre VII (1678) Introduction : Plutôt bienveillant avec le peuple, La Fontaine l’est beaucoup moins à l’égard des milieux aisés ( la Cour, les courtisans et le monarque ). La cruauté de la vie à la cour revient comme une sorte de leitmotiv ( sorte de refrain ).
Comment La Fontaine fait-il passer les éléments de satire que comporte cette fable ?
I. UN RECIT VIF ET ANIME a) La structure de la fable
Structure simple en trois parties :
1ère partie : vers 1 à 14 = présentation de la cour et des circonstances.
2ème partie : vers 15 à 32 = intervention des animaux avec possibilités de découper la partie en trois sous-parties : l’Ours, le Singe et le Renard.
3ème partie : vers 33 à 36 : morale
b) Un récit plaisant
Les but de la fable sont «placere » = plaire, et « docere » = enseigner. La fable n’est pas monotone. La Fontaine anime son récit avec des procédés qui vont donner un rythme.
2 premiers vers : alexandrins = vers nobles qui parlent du Roi + enjambement + diérèse ( Li/onne et Nati/on )
Vers 3 à 12 : octosyllabes ( + rapides ) = empressement du Roi à être obéi.
Etalement de la somptuosité du Roi : retour d’un alexandrin au vers 13.
Commentaire du fabuliste : 2 octosyllabes avec enjambement ( vers 26/27 ) Expressions qui appartiennent au champ lexical de l’odorat qui montre que les courtisans sont prêts à faire n’importe quoi pour le Roi extrême servilité. Il faut toujours faire ( et savoir faire ) ce qui plait au Roi. Différents types de discours :
Discours direct réservé au Lion + rythme ternaire, vers 28 : « Que sens-tu ? Dis le moi : parle sans déguiser » + mode impératif
Discours indirect libre : vers 23/24
Discours narrativisé : résume les paroles des animaux ( moins importantes que celles du Lion ). Temps des verbes :
Passé simple = volonté soudaine
Imparfait : « Le Prince à ses sujets étalait sa puissance »
Présent de narration, vers 32 = vivacité,