La courbe de laffer
Analyse
L'idée de base dans le lien entre taux d'imposition et recettes fiscales est que les changements des taux d'imposition ont deux effets sur les recettes : un effet arithmétique et un effet économique.
Un effet arithmétique : Si les taux d'imposition baissent, les recettes budgétaires seront réduites dans la même proportion, et l'inverse est vrai.
Un effet économique : Le taux d'imposition a un effet sur l'offre de travail, donc le produit et l'emploi en considération d'hypothèses sur le comportement des agents et, en particulier, sur le régime des incitations.
Effet arithmétique et effet économique travaillent toujours dans une direction opposée.
La courbe de Laffer a pour objet d'illustrer la thèse selon laquelle "trop d'impôt tue l'impôt" ou "le taux mange l'assiette" en décourageant le travail et à l'épargne. En tant que telle, la courbe est une tautologie.
Il est nécessairement vrai que lorsque le taux d'imposition est nul, les recettes fiscales sont nulles elles aussi.
La confiscation totale des revenus (taux à 100%) entraîne d'une manière aussi impérative que le revenu national soit nul, à moins d'instituer le travail forcé.
Alors, quel peut être l'intérêt de cette formule ?
D'abord une évidence : le rendement d'un système fiscal n'est pas toujours croissant. Notons en passant que le taux marginal d'imposition sur les revenus du capital est monté à 98% en Grande-Bretagne jusqu'à ce que Mme Thatcher, sur fond de crise de croissance économique, le ramène à des étiages plus raisonnables.