La crise financière et le Maroc
Contexte général :
La cause essentielle de cette crise provient de l’extraordinaire variabilité de la politique monétaire américaine au cours des années récentes. Or, celle-ci est bien évidemment décidée par les autorités publiques et non déterminée par le marché.
Pendant toute une période de bas taux d’intérêt et de crédit facile, le monde a été submergé de liquidité.
Pour profiter de cette opportunité de profit facile, les établissements de crédit ont accordé des prêts à des emprunteurs moins fiables. Lorsqu’on est revenu au taux d’intérêt plus normaux, les excès passé sont apparu : c’est l’éclatement de la bulle financière.
Au cours de la période de bas taux d’intérêt 2001-2004, il y a eut une croissance monétaire considérable aux états unies. Mais celle-ci n’a pas été traduite par une augmentation des prix à la consommation, de telle sorte que les autorités et l’opinion n’ont pas été alertées d’un phénomène inflationniste. L’expansion des crédits et de la masse monétaire ont plutôt servi à des achats d’actifs financiers et à des achats de logement.
La crise été fruit d »un capitalisme acharné et démesuré aux états unis sans régulation des autorités, ni surveillances des agences de notation, conjugué à des produits financiers sophistiqués ayant permis de financer la croissance américaine par l’épargne d’autres pays, tout en leur transférant une bonne partie du risque.
La crise et le Maroc :
La crise a touché l’Europe (taux de croissance nul en 2008), principal partenaire du Maroc. Elle a entrainé un ralentissement des échanges Maroc-Europ et par conséquent celui de la croissance à moyen et long terme. Les flux financiers en provenance de l’étranger à travers les activités touristiques ou les transferts des MRE ont connu une baisse qui se traduit par la dépréciation de la demande externe sur la production nationale et par la détérioration de l’équilibre de la balance des payements. De même, la demande nationale