La crise économique
Baisse de la consommation, hausse des coûts de production, effondrement de l'emploi... L'industrie automobile française souffre. Explications.
L'industrie automobile française souffre. Après l'annonce de la suppression de 11.000 postes chez PSA Peugeot Citroën et la fermeture du site , Renault a annoncé à son tour la suppression de 7.500 postes en France. Les constructeurs ont adopté des stratégies différentes : PSA a ciblé l'Europe, maintenu une plus grande part de sa production en France et misé sur une montée en gamme, tandis que Renault a opté pour une logique financière low-cost et s'est tourné vers les pays émergents en délocalisant. Mais ils pâtissent tout deux du même mal : le ralentissement du marché en Europe, où il ne s'est jamais vendu aussi peu de voitures depuis plus de 15 ans. Explication en graphiques (annexe1).
Une baisse des immatriculations en Europe :
Les immatriculations de voitures neuves sont tombées, l'an passé, à leur plus bas niveau depuis 1995 au sein de l'Union européenne, totalisant 12,05 millions de véhicules, a annoncé mercredi 16 janvier l'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA). Le recul par rapport à 2011, année où 13,13 millions de voitures avaient été immatriculées dans les 27 pays de l'UE, s'établit à -8,2%, soit la plus forte baisse d'une année sur l'autre depuis 1993 (-16,9% à l'époque), selon l'ACEA.
Plus de 15.000 suppressions de postes annoncées chez PSA Peugeot-Citroën et Renault, des menaces de fermeture qui pèsent sur un tiers des douze usines françaises d'automobiles, un secteur qui reste en surcapacité de production : l'automobile française, qui pèse un emploi sur dix en France, est confrontée à une crise sans précédent. État des lieux et perspectives à travers une série de reportages signés Isabelle