La croissance est-elle sans fin
Le problème de la dégradation de la qualité des eaux est un problème majeur. Sur les terres agricoles, l’utilisation d’engrais génère une pollution azotée des nappes d’eau - ce qui peut rendre l’eau des puits non potable - et une pollution phosphatée et azotée des retenues, ce qui cause des problèmes d’eutrophisation, relevant entre autres le coût de traitement des eaux potables. Par ailleurs, la moindre concentration humaine entraîne des rejets directs dans le réseau hydrographique ou dans la nappe. Dans les moments d’étiage, la concentration en coliformes est un indicateur de dégradation de la ressource, avec tout ce que cela induit en terme de problèmes sanitaires et en frais de traitement. Le secteur des eaux usées, responsable en grande partie de la pollution des eaux enregistre des retards importants ; pratiquement toutes les grandes villes du pays et les grandes industries rejettent leurs eaux usées dans les systèmes naturels, rivières, mers, océan sans traitement. La qualité des eaux des rivières, barrages et nappes phréatiques s’est fortement dégradée, limitant ainsi le potentiel réel en eau et aboutissant à des impacts sanitaires et écologiques importants. L’accroissement démographique, l’urbanisation accélérée, l’industrialisation et les transformations techniques dans l’agriculture génèrent des rejets de matières polluantes qui dégradent la qualité de l’eau. L’absence d’équipements de dépollution, souvent même le manque d’infrastructures d’assainissement expliquent l’apparition de cas graves d’environnement malsain qui menacent la santé des populations. Cependant, les quantifications disponibles ne sont pas basées sur des mesures exhaustives. L’estimation des effets de cette dégradation de la qualité des eaux est souvent approximative et ne prend pas en compte la totalité des paramètres. Rapportés au débit moyen annuel, les rejets paraissent négligeables et ne représentent un taux important que