La culture dénature-t-elle l'homme ?
La nature, elle, désigne ce qui est inné, ce que chacun possède dès sa naissance, qu’il le veuille ou non. Le mot « nature » vient d’ailleurs du latin « natura », lui-même provenant de « nascor » signifiant « naître » ou « commencer », « avoir pour origine ».
La nature, par conséquent, est universelle : tout homme a la même nature, parce qu’il est homme, parce qu’il est né homme. La culture, au contraire, est absolument relative : elle dépend du lieu, du temps et d’autres nombreux facteurs.
De ces quelques caractéristiques, l’on peut comprendre qu’effectivement, nature et culture semblent tout à fait opposées : tout homme aurait la même nature que les autres à l’origine, mais chacun différerait des autres culturellement. La dénaturation de l’homme par la culture reviendrait à dire que la culture « supprime » ou « annihile » la nature humaine. En résumé, l’homme, en ayant une culture, ne serait plus homme.
Mais pour comprendre totalement le problème, il convient aussi de définir ce qu’est l’homme. L’homme est-il un être de nature, un animal, ou un être de culture ? C’est en fait sur cette question que repose l’ensemble de la problématique, car la réponse à cette dernière va découler de la définition de l’homme que l’on accepte. Il convient, dès lors, de poser clairement la question : la culture est-elle une dénaturation de l’homme, ou au contraire, fait-elle naître l’homme ? Plus clairement encore : la culture supprime-t-elle la nature de l’homme ou est-elle plutôt ce qui constitue la nature de l’homme ?
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