La culture nous humanise-t-elle ?
Le mot culture vient du mot latin colere, ce qui signifie « cultiver », « honorer » ou « habiter ». La culture est l'ensemble des connaissances, des savoirs-faire, des traditions, des coutumes, propres à un groupe humain, à une civilisation. En philosophie, on parlera plus de culture dans le sens différent de la nature, c'est-à-dire ce qui est de l'ordre de l'acquis et non de l'innée.
Lorsque la culture nous humanise, cela veut dire qu'elle fait de nous des hommes.
Si nous affirmons que la culture nous humanise, comment expliquer les comportements inhumains chez certains individus ?
Dans un premier temps nous évoquerons la culture comme un moyen de nous humaniser, puis nous aborderons la question de la violence des comportements humains, même soumis à la culture.
Tout d'abord, l'homme vient au monde à l'état sauvage, c'est-à-dire que l'homme naît au sein d'un monde humain dont il dépend et dont il devra apprendre le sens. Le film « L'enfant sauvage » de François Truffaut nous l'explique bien.
D'après le philosophe Kant, la discipline (loi morale autonomie) nous fait passer de l'état d'animal (sauvage) à celui d'homme. Un animal est par son instinct même tout ce qu'il peut être ; une raison étrangère a pris d'avance pour lui tous les soins indispensables. Mais l’homme a besoin de sa propre raison. Il n'a pas d'instinct, et il faut qu'il se fasse à lui-même son plan de conduite. Mais, comme il n'en est pas immédiatement capable, et qu'il arrive dans le monde à l'état sauvage, il a besoin du secours des autres. Or, le philosophe Lucien Melson, nous l'explique très bien : « Avant la rencontre d'autrui, et du groupe, l'homme n'est rien que des virtualités aussi légères qu'une transparente vapeur ». C'est-à-dire qu'à la naissance de l'homme, tous les possibles s'ouvrent à lui.
Pour ce fait, l'éducation (savoir et ensemble des acquisitions morales d'une personne) sera une des solutions les plus prestigieuses.