La Culture permet elle d'échapper a la barbarie ?
I
Par définition, culture et barbarie sont des termes opposés. Barbarie désigne tout d’abord un état de grossièreté. On appelle « barbares » des meurs rudes, des manières brutales d’obtenir ce que l’on désire. Cette rudesse témoigne d’un manque général de jugement. Un homme cultivé est capable d’apprécier la diversité des situations et d’y trouver la réponse appropriée. Par exemple, il fait preuve de tact dans ses relations avec les autres. Il les traite avec ménagement, en employant les tournures requises. Ses paroles sont adaptées aux circonstances et à la nature de son interlocuteur. La barbarie se caractérise donc par l’absence totale de manières dans le rapport à autrui. Est barbare celui qui satisfait immédiatement son désir sans se soucier des sentiments ou des réactions des autres. Il ne met pas les formes requises par l’obligation de respecter ses semblables. La culture, à l’inverse, implique une éducation. Les désirs sont disciplinés et soumis à des règles, autant de médiations entre notre envie et sa réalisation.
II
Il est important de constater que la promotion de la culture comme l'éducation s’accompagne d’une réserve, ou même d’une remise en cause violente de ses vertus. Kant affirme dans ses Propos pédagogiques, que l’homme ne