La culture rend elle l'homme plus humain ?
Chien couchant « personnage servile », provient de faire le chien couchant (1611). Au sens propre, un chien couchant est un chien d'arrêt qui se couche sur le ventre lorsqu'il arrête le gibier. L'addition des valeurs péjoratives de chien et de celles de se coucher a dû donner très rapidement à l'expression son sens figuré.
[...] dans ces moments-là, pourquoi ne se rebiffe-t-il pas davantage, au lieu de prendre ces airs de chien couchant ?
M. Proust, À la recherche du temps perdu, t. II, p. 951.
Chien de..., sert de qualification péjorative (un chien de temps, une chienne de vie, Sévigné), surtout dans la langue classique et jusqu'au xixe s. ; de nos jours l'identification (une chienne de vie est une vie qui est une chienne) est remplacée par la qualification (une vie de chien est une vie digne d'un chien, la vie qu'a un chien). [...] mais le vieux palefrenier, déjà retombé à la résignation de sa chienne d'existence, ne se fâchait plus de la mort de ses enfants, répondait simplement d'un geste de conciliation. É. Zola,
Germinal, t. II, p. 192.
Chien de quartier « adjudant », chien de bord « commandant en second d'un navire », chien de régiment (vx) « caporal », utilisent le sens de chien de garde. Chien du Commissaire (vieilli) « secrétaire du Commissaire de Police » est plus péjoratif; le complément étant un nom de personne, il s'agit donc d'une métaphore sur la servilité.
Chiens écrasés « petites informations concernant les accidents de la circulation, etc., dans un journal ».
Chien galeux ; chien perdu, etc., qui s'emploient au sens propre, servent aussi à renforcer les locutions métaphoriques ou des comparaisons, pour accentuer