La culture
Le mot « culture » vient du latin « colere » qui veut dire « mettre en valeur ». On peut mettre en valeur un jardin mais aussi l’esprit. Depuis Platon et le mythe de Prométhée, on admet que l’homme est un être de culture. Prométhée, constatant que l’homme était moins bien pourvu que les autres animaux, a dérobé aux Dieux le feu et l’art politique, symboles de la culture.Ce forfait va permettre aux hommes de survivre malgré leur faiblesse constitutionnelle. Nature et culture Une très longue tradition philosophique oppose la nature et la culture, d’abord dans l’ensemble de l’univers, puis en l’homme. Le ciel étoilé, la terre, les règnes minéraux et végétaux, appartiennent à la nature. Tout ce qui est produit par l’homme depuis la roue jusqu’à la centrale nucléaire et aux toiles de Picasso, appartiennent à la culture ; les institutions et les lois relèvent aussi de la culture, au sens de « civilisation », c’est-à-dire de l’ensemble des coutumes, savoir-faire, traditions et croyances que les générations successives se transmettent. En l’homme, la « nature » désigne ce qui est donné à la naissance, tandis que la « culture » désigne ce qu’il acquiert tout au long de son éducation. Rousseau nomme « perfectibilité » la capacité de l’homme, non pas (seulement) de progresser, mais d’évoluer sans cesse, en bien comme en mal. La culture et les cultures Employé au singulier, le mot « culture » est synonyme de civilisation. Or cette idée de civilisation suggère un mouvement continu de l’humanité vers plus de connaissance et de lumières. On serait donc ainsi plus ou moins civilisé selon les continents et les époques. Les sociétés dites « primitives » seraient moins civilisées, donc moins cultivées, que la société industrielle la plus performante. Or cette idée est largement