Légitimité cult
Culture(s) ou la théorie de la légitimité culturelle
Marie-Noëlle Tenaerts Sociologue, chargée d’études et d’analyses Analyse UFAPEC 2009 N°7
Introduction
Les « Génies en herbe » 1 nous dévoilent tant de choses qu’ils connaissent… Mais tout cela est-il appris dans le cadre de leur scolarité ? Ils exposent une ‘culture générale’ dans un affrontement entre certaines écoles. S’agit-il d’un savoir issu de la formation théorique et pratique dispensée dans nos établissements de la Communauté française ? Cette culture, que l’on estime toujours comme étant « La » culture générale est-elle connue de tous ? Apprendre à reconnaître un Modigliani, un Picasso ou un Rubens, lire « Le Père Goriot » de Balzac, « Le Rouge et le Noir » de Stendhal pour ne citer ce que l’on appelle les classiques, est-ce le rôle de l’école ou celui de la famille ? Que nous faut-il savoir pour réussir dans les études ou dans la société de manière plus générale ? Le constat d’une inégalité d’accès à la culture pose question mais que nous faut-il savoir en termes de savoirs légitimes ou plutôt, qu’est-ce que la légitimité culturelle ? Alors que la culture générale conduit abusivement à considérer une seule et une même culture pour tous, il nous parait intéressant de nous pencher sur les mécanismes sous-jacents à cette prétendue homogénéisation.
Des cultures qui se confondent
La notion de culture est ancrée dans un passé que Geneviève Vinsonneau qualifie de civilisationnel et hiérarchisant 2 . Elle entend par là que la culture était autrefois perçue comme des degrés d’évolution dans lesquels l’homme avançait dans son rapport à la nature (utilisation et transformation de la nature pour améliorer son quotidien). Parmi les différents