Aristide Rougon dit « Saccard » : Il apparaît pour la première fois dans La Fortune des Rougon premier roman du cycle des Rougon-Macquart. Il est le troisième enfant de Pierre et Félicité Rougon. Il est né en 1815 et épouse en 1836 Angèle Sicardot qui lui donne deux enfants, Maxime et Clotilde. Il est autant attiré par l'argent que son frère Eugène l'est par le pouvoir et Saccard est prêt à toutes les bassesses et à toutes les compromissions pour s’enrichir. On peut lire dans le chapitre II : « Il accourait, enrageant d’avoir fait fausse route, maudissant la province, parlant de Paris avec des appétits de loup (…)et le sourire aigu dont il accompagnait ces mots prenait une terrible signification sur ses lèvres minces. » Dans le même chapitre, on peut lire : « J’y suis, j’ai trouvé, cria-t-il…Saccard, Aristide Saccard !...avec deux c…Hein ! Il y a de l’argent dans ce nom-là ; on dirait que l’on compte des pièces de cent sous. ». Dans la Curée, il monte à Paris pour rattraper le temps perdu et faire fortune avec l’aide de son frère Eugène, ministre de Napoléon III et qui a fait le bon choix politique en misant sur le futur empereur, alors qu’Aristide était un républicain. Cupide par hérédité, opportuniste, immoral, insensible à l’amour et homme d’affaires habile, son frère lui trouve une place à l'Hôtel de ville, ce qui lui permet de savoir quelles sont les rues de Paris qui vont disparaître selon les nouveaux plans du baron Haussmann. Mais il n’a pas d’argent pour se lancer dans les affaires, et pour s’en procurer, il se débarrasse de son épouse, Angèle, avec laquelle il a deux enfants. Ainsi, par l'entremise de sa sœur, Mme Sidonie, il se remarie avec Renée Béraud du Châtel, riche héritière engrossée par un homme marié. Renée lui apportera une belle dot mais il lui volera discrètement son argent et ses biens avec la complicité de son fils, Maxime. « Pour que le nom de sa femme disparût complètement, il imagina d ‘abord une vente des terrains et du