En 1996 une directive européenne permet d’ouvrir le marché de l’électricité en laissant le choix aux entreprises puis dans un second temps aux ménages de leur réseau de distribution. La France fut le dernier pays de l’Union Européenne à appliquer cette directives qui ne se finalisera qu’en 2007, garantissant un approvisionnement stable et des pris raisonnables. Quels sont les enjeux d’une telle dérèglementation ? Nous verrons dans un premier temps les risques lié à une telle dérèglementation, puis, dans un second temps, nous étudierons les différentes politiques tarifaires à mettre en place.

I) Les risques de la dérèglementation.
La France n’est pas le premier pays à ouvrir à la concurrence son marché de l’électricité. Pour l’aider dans sa démarche elle bénéficie des modèles de d’autres pays qui ont eu recours à la dérèglementation précédemment, comme ce fut le cas en Californie. Les anciennes entreprises n’étaient pas seulement productrices mais aussi distributrices de l’électricité, or de nombreux producteurs et de nombreux détaillants potentiels existaient. L’Etat à donc décider de rompre le monopole espérant une diminution des prix et un meilleur service aux consommateurs. Cependant le constat en 2000 fut désastreux avec une hausse des prix, une diminution de la production et de multiples pannes qui se sont soldés par une faillite nécessitant le sauvetage massif de l’Etat.
De plus , pour pouvoir garantir un niveau d’approvisionnement suffisant un important niveau d’investissement est nécessaire ce qui s’avère compliqué d’autant plus que la demande n’est pas régulière.
En outre, une ouverture du marché ne peut se faire sans une cohésion avec ce qui se fait sur le marché européen, pour tendre vers un prix unique. Or la France fait partie des pays dont le prix et le plus bas du au fait que ca production de l’électricité ne dépende pas uniquement du prix des énergies fossiles (seulement 9% de centrales thermiques en France).

Le prix est en effet