La danse, philosophie du corps?
En effet, celui qui se sent supérieur aux autres, peut bien être tenté d’abuser de cette supériorité et manquer ensuite de respect envers ses semblables, se comportant comme une sorte de maître des marionnettes.
Par ailleurs, sa simple prétention à la supériorité (ou à la différence), peut rappeler désagréablement à certains leur propre médiocrité, et la lâcheté avec laquelle ils ont abandonné leur idéal.
Ce sentiment d’orgueil peut être assimilé à une volonté (satisfaite ou non) de se démarquer de ses semblables d’une manière ou d’une autre, avec l’idée de parvenir ainsi à une certaine transcendance.
C’est aussi une façon de refuser ses propres limites et plus généralement toutes formes de conditionnements (naturels, sociaux, etc.).
Il n’est pas impossible, par ailleurs, de voir apparaître ce sentiment chez des personnes se ressentant initialement comme inférieures, et qui cherchant à s’élever d’abord au niveau des autres, continuent ce mouvement d’ascension... pour ensuite les dépasser !
Quoi qu’il en soit, si on ne tarit pas de reproches chez les sages quand il s’agit de critiquer l’orgueil, d’un autre côté ces mêmes sages arrivent difficilement à cacher ce sentiment.
Toute la stratégie est alors de revêtir le masque de l’humilité et de la modestie, ou encore de parler de magnanimité ou de noblesse d'esprit, sortes d’orgueil codifié, alors jugé sous ce nouvel aspect comme très respectable.
En quittant nos « sages », nous verrons que certains aspirant à cette élévation ne manquent pas non plus de ruse, quand ils prétendent uniquement à la différence, refusant de revendiquer une quelconque supériorité.
Pourtant, qui a une idée des sacrifices et des difficultés rencontrés par l’être réellement différent comprendra mal que l’on puisse