La depression

Tout parait normal, le train train habituel, ni plus ni moins !
On vivote, chemin faisant, parcourant les sentiers odorants semés de fleurs champêtres, humectant à pleines narines les offrandes de cette chère vie. La gaieté en sus, on se surprend à siffloter, chantonner, aimer la vie.
Puis au fil du temps, les années passent, les saisons changent et on perçoit pour la première fois une réaction particulière au contact du vent sur notre corps, ce même vent qui pourtant des centaines de fois avait eu tout le saoul d’entrer en contact avec notre épiderme ! Comme la brise légère qui soulève les feuilles au gré de sa fantaisie.
La vie de l’individu chemine tantôt bercée par le bruissement de ce feuillage, tantôt dérangée par le sifflement de ce vent qui change d’aspect et se renforce, soulevant par rafales les innombrables réflecteurs de notre peau, mettant parfois nos pores à nus. Comme la perversité de ce vent qui vous fait croire qu’il est là pour vous rafraichir, pour empêcher le soleil de se figer sur vous, il s’insinue sur votre corps, puis pénètre par vos oreilles leur imposant une berceuse qui tourne vite aux bourdonnements, envahissant votre tête. La berceuse devient alors une infâme musique électro, composée par des amateurs de mauvais gouts !
On se vautre dans l’armoire à pharmacie pour dénicher 2 gélules qui feront cesser ce mal de tête, mais le vent s’est infiltré par des conduits exigus et ne retrouve plus la sortie !
Allez encore 2 comprimés , puis 2 autres ! ça va bien finir par céder ?
L’angoisse de la nuit et ce fichu mal de tête ne vous ont pas permis de fermer l’œil, épuisé, vous vous rendez chez le médecin, obnubilé par la douleur et le mal être, plus fort, toujours plus fort les médocs pour ces douleurs de plus en plus coriaces !
Rien n’y fait, la douleur ne cède pas, et ça vous « prend la tête » !
Dormir, il faut sans doute dormir, éteindre toutes les lumières pour ne pas accentuer ces maux !
Rien !
Allez, je vais