La dette publique libanaise
Causes et remèdes
I – Introduction : l’état des Finances publiques au Liban
I.1 – Le volume et la structure de la dette publique libanaise I.2 – Le déficit public
II – Aux origines de la dette publique libanaise II.1 – Les conséquences de la guerre civile II.2 – La politique de reconstruction adoptée par Hariri II.3 – Les conséquences de la politique monétaire
III – Comment sortir de l’impasse III.1 – Les remèdes prévus et/ou appliqués par le gouvernement III.1.1 – La réunion de Paris II III.1.2 – La situation actuelle III.2 – Les autres solutions possibles
I – Introduction : l’état des Finances publiques au Liban
I.1 – Le volume et la structure de la dette publique libanaise
Au 31 décembre 2004, la dette publique libanaise atteignait 35.9 milliards de dollars soit 180 % du PIB. Libellée à 48,8% en livres libanaises et à 51,2% en devises étrangères.
La dette interne est répartie sur les créanciers suivants : les banques locales (46,3% de la dette totale), la Banque centrale (40,4%) et d’autres organismes non-bancaires (13,3%). Quant à la dette externe, elle est répartie de la façon suivante : 6,9% prêtés par des institutions de développement internationales, 2,7% par des gouvernements étrangers, et 85,6% par des agences gouvernementales, des institutions bancaires et non bancaires résidents et étrangers et par des particuliers.
Le danger que représente cette somme astronomique est difficilement palpable, il reste dans le domaine de l’abstrait pour la plupart des Libanais. Cette dette n’en demeure pas moins l’obstacle macroéconomique principal à la reprise de la croissance. Car les besoins de financement de l’Etat sont tels qu’ils captent tous les fonds disponibles, privant les entreprises de crédit et empêchant tout investissement.
En effet, le danger que représente l’ampleur de la dette publique libanaise ne se réduit pas au simple chiffre à dix zéros ! D’aucuns s’accordent à affirmer que