LA DIMENSION LUDIQUE EST
Le mot sport est issu de l’ancien français desport qui désignait les exercices de délassement et d’amusement de l’aristocratie au Moyen Age. En effet, à l’origine, le sport et le jeu sont deux activités intimement liées, voire confondues (pensons aux Jeux Olympiques, ou l’étymologie du terme sport, le terme anglais « disport » qui veut dire amusement ) : il est vrai que tant que l’on se plie de bon cœur aux règles parce qu’il ne s’agit que de passer un bon moment à faire un match de basket par exemple, dans ce cas là il s’agit de pur jeu, et pas encore au sport au sens le plus strict ; on « joue le jeu » ; cependant lorsque le jeu devient trop sérieux, qu’il a trop d’importance, il devient alors plus un jeu mais un véritable enjeu (qui peut-être parfois carrément mondial). C’est à partir de ce moment là, que le sport prend un autre sens, plus douteux car ce qui compte, ce n’est plus de passer un bon moment à jouer, il faut alors gagner, être le ou les meilleurs, écraser les adversaires. On ne rigole plus du tout, ce qui semble pas très sportif en fait. Mais qu’est ce qui est sport ? Qu’entend on nous par sport ? Comment le définit-on ? Meynaud, en 1966, nous définit le sport comme étant : « l’exercice physique exercée dans le sens du jeu, et de la lutte et de l’effort et dont la pratique suppose un entraînement méthodique, le respect de certaines règles et disciplines ». Cependant, en 2002 la Charte des sections sportives nous propose une définition plus large du sport et le décrit « comme étant un moyen d’enrichissement physique mais aussi moral, culturel et intellectuel ». La première définition soulève la dimension du jeu, du ludisme dans le sport même si elle est nuancée par des termes qui semblent bien contraires au jeu, au ludisme. La deuxième n’explicite pas directement la dimension ludique du sport mais semble s’en rapprocher tout de même. Alors le sport est-il jeu ? Est-il ludique ?