La décolonisation du maghreb
Introduction :
Pendant plus de cent ans, les Français tentèrent d’intégrer l’Algérie à la France, essentiellement en raison de l’abondance de ses ressources. À partir de 1881, la France contrôla également la Tunisie, sous la forme d’un protectorat. Le Maroc fut érigé à partir de 1912 en un protectorat divisé entre la France, qui contrôlait la région principale du pays, et l’Espagne, qui dominait des zones plus réduites dans le Nord (le Rif) et le Sud (la bande de Tarfaya). En Libye, la rivalité entre la présence ottomane en déclin et l’Italie, qui faisait preuve d’assurance, atteignit un point critique avec la Première Guerre mondiale, bien que l’Italie ne pût achever son occupation qu’au début des années 1930.
Avant l’indépendance :
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Libye fut administrée militairement par la France et la Grande-Bretagne. Le Sahara occidental et la Mauritanie passèrent respectivement sous contrôle espagnol et français vers la fin du siècle. Cependant, ce fut en Algérie, en Tunisie et au Maroc que l’expérience coloniale fut la plus forte. Les Français introduisirent une grande part de leur culture et de leurs méthodes de travail, notamment dans la plaine de la Mitidja, près d’Alger, et orientèrent les économies des trois pays vers les besoins du marché métropolitain.
L’indépendance :
L’indépendance des cinq États du Maghreb fut réalisée entre 1951 et 1962. La Libye devint le premier État indépendant en 1951, sous la forme d’une monarchie gouvernée par les senoussis, qui conservèrent le pouvoir pendant les dix-huit années suivantes. Le Maroc et la Tunisie virent la fin de leur protectorat en 1956. Au Maroc, la dynastie des chérifs Alaouites, qui avait dirigé le pays avant et pendant le protectorat, continua à gouverner. Peu de temps après l’indépendance, la Tunisie choisit d’être une république, qui évolua vers un système monopartiste. La Mauritanie obtint son indépendance en 1960. Mais ce fut en Algérie,