1) L’insurrection de Madagascar

En 1944, Madagascar vit sur sa réputation « d’île paisible et heureuse », où les rapports entre Malgaches et Européens sont réglés par des rapports de subordination coloniale.
Mais l’irruption des idées nouvelles de libération des peuples coloniaux commercent à gagner l’île : Madagascar rêve, elle aussi, de sa poche indépendance.

Devant l’intransigeance des colons (refus d’appliquer l’abolition du travail forcé) et la France qui tarde à prendre en compte leur désir d’émancipation, les nationalistes indigènes se mobilisent au sein du MDRM (Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgache).
Une propagande anti-français va alors se développer.

29 mars 1947 : le MDRM déclenche une insurrection qui sera durement réprimée.
Bilan : 11 300 malgaches massacrés.

A la même heure dans une dizaine de districts, les insurgés attaquent des dépôts d’armes, des centres de colonisation… et tuent au passage des civils et militaires français.

Quelques années plus tard, la position de la France quant à l’émancipation de Madagascar demeure inchangée « Il ne saurait être question de changer le statut de Madagascar » déclare F. Mitterrand en 1951 (ministre de la France d’outre-mer) « l’évolution des Malgaches doit se faire au sein de la République ».

Le premier Gouvernement Malgache verra cependant le jour le 10 octobre 1958 et en 1960, Madagascar retrouve son indépendance après une lutte nationaliste incessante contre la France. Le pays est ainsi parmi les premiers qui gagnent son indépendance dans la zone de l'Océan Indien et de