La démocratie
« Une addition d’intérêts particuliers ne donnera jamais pour somme l’intérêt général et, à plus forte raison, la réussite des formations les plus puissantes ne saurait garantir que l’intérêt de tous sera sauvegardé. Cette tâche, c’est à l’État qu’elle incombe. »
Source : Traité de science politique1, Georges Burdeau.
Terme d’origine grecque : demokratia, démos signifiant peuple et kratos l’autorité. C’est le gouvernement du peuple par lui-même.
La démocratie comme forme de gouvernement est une invention de Solon à
Athènes au Ve siècle avant J.-C. On peut en lire l’éloge dans l’Oraison funèbre de Périclès.
La démocratie est-elle bien appliquée de nos jours ?
Problématique proposée
De nos jours, dans la plupart des pays occidentaux, la démocratie indirecte est pratiquée comme le constatait Francis Fukuyama dans La fin de l’Histoire après la chute de l’empire soviétique en 1991. La loi est la même pour tous et, depuis la Révolution française de 1789, l’ensemble des citoyens participe aux affaires par le biais du vote (vote des femmes accordé en 1917 aux États-Unis, et en 1944 en France).
L’isocratia reste ainsi théorique. Les détracteurs de la démocratie directe durant la Grèce antique, tel Platon, se sont appuyés sur une première crise de confiance lors de la condamnation de Socrate à boire la ciguë, infligée par le tribunal du peuple (pour corruption de la jeunesse). Ainsi, la démocratie peut se transformer en dictature. Georges Burdeau montre comment la démocratie, au fil des siècles, est devenue l’arme de l’élite. Ainsi, l’égalité arithmétique des citoyens a été abandonnée au profit de la « nation », corps abstrait et théorique incarné dans les représentants élus par les citoyens.
Aujourd’hui, on estime qu’un retour à la démocratie directe ne peut être pratiqué car, si dans l’Antiquité Grecque l’esclavage permettait à l’élite de se consacrer entièrement aux affaires de la cité, aujourd’hui le travailleur
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