La dévaluation et compétitivité
« Une monnaie trop chère, c'est un inconvénient, ce n'est pas un atout. » affirmait ainsi Nicolas Sarkozy, Président de la République, à propos de l’Euro : il est pour un euro faible, c'est-à-dire un euro dont le taux de change, prix d'une monnaie exprimé par rapport à une monnaie étrangère, serait peu élevé.
Face à la crise, le niveau de l'euro est perpétuellement incriminé par les ménages d’être responsable en partie des problèmes économiques de la France. A l’opposé, l'Allemagne en est satisfaite et enregistre même un surplus de près de 200 milliards d'euros. La question du taux de change entraîne alors d'importants débats, d'autant plus qu'elle occupe une place primordiale en économie : le taux de change est à la fois un symbole et un instrument des politiques économiques.
L’idée d’un rééquilibrage de la balance commerciale à travers les offres et demandes de devises liées au commerce international est très ancienne et a fait ses preuves. En effet, cette stratégie est notamment privilégiée aux lendemains des guerres : la dépréciation la plus connue et la plus spectaculaire est sans nul doute celle du mark après la guerre en Allemagne. La dévaluation/dépréciation a permis ainsi d’accroître les prix des biens étrangers sur le marché national et de réduire les prix exprimés en devises des biens nationaux sur les marchés étrangers, constituant ainsi une politique idéale de retour de la compétitivité. Cependant, la politique inverse offre aussi des avantages : une réévaluation/appréciation quant à elle, augmente le pouvoir d'achat et de ce fait rend moins coûteuses les importations.
Légitimement, la question se pose de savoir quelle préférence donnée à la dévaluation : la dévaluation/ dépréciation est elle une politique toujours pertinente pour accroître la compétitivité d’une économie ? Le retour de la compétitivité est il conditionné par