La fable de vénus et vulcain dans l'eneas
Si nous comparons le texte source de l’Enéide à celui de l’Eneas », nous remarquons que le comportement de Vénus à l’égard de son mari diverge sensiblement. Comme le remarque P. Logie , la fable virgilienne nous présente une Vénus qui même pourvue d’un certain pouvoir de séduction sur Vulcain, n’en reste pas moins « digne et retenue ». Au contraire, dans l’Eneas, c’est « une Vénus qui agit ici comme « une femme rouée ». Cette modification apportée à l’œuvre virgilienne si l’on se base sur le commentaire de P. Logie ne semble cependant pas surprenante.
Lors du processus de mise en roman au XIIème siècle, les clercs avaient en effet pour habitude de prêter aux divinités païennes des défauts humains. Les dieux païens n’étaient plus ainsi des figures célestes intouchables. Ils devenaient des personnages historiques hors du commun auxquels l’on pouvait rattacher une lignée (Évhémèrisme) et ce, donc, en accord au christianisme et en respect de la tradition antique. Il semble donc logique que ce principe s’applique à l’Eneas et que pour être en accord avec son temps le clerc opère ces remaniements.
Toutefois, le clerc, comme le relève E. Faral