La femme est l'avenir du sport
24/05/2007 - Selon une étude d'Havas Sports, un sportif sur deux est... une sportive.
Roland-Garros se met à la parité. Pour la première fois cette année, les Internationaux de France de tennis, qui se disputent du 27 mai au 10 juin, proposent la même grille de primes pour les deux sexes. Une petite révolution désormais adoptée par les quatre tournois du Grand Chelem. Ce changement survient alors qu'Havas Sports sort justement une étude qui confirme le poids grandissant des femmes dans le sport. « Il y a encore une vingtaine d'années, le sport était une histoire d'hommes. Avec l'augmentation progressive de la pratique féminine, il permet aujourd'hui aux annonceurs de toucher un public autant masculin que féminin », explique Gilles Portelle, directeur général d'Havas Sports. En 1965, sur l'ensemble des pratiquants occasionnels ou réguliers, 9 % étaient des femmes. En 2006, elles représentaient 48 % des sportifs.
Si l'aérobic, la gymnastique, la danse ou le patinage restent très féminins, certains sports comme la natation, la course à pied ou le volley sont aujourd'hui pratiqués presque autant par les femmes que par les hommes. « L'image de la sportive a beaucoup évolué. Il y a encore une dizaine d'années, son corps était perçu comme atrophié ou trop musclé. Pas comme quelque chose de beau », souligne Gilles Portelle.
Opération séduction
Malgré des efforts de féminisation, quelques sports restent très masculins dans leur pratique, comme le football ou le rugby. Mais leur public, en revanche, se féminise. Selon Havas Sport, la présence des femmes dans les stades et devant la télévision n'est plus anecdotique, surtout lors des grands événements. Ainsi, 31 % du public est composé de femmes dans les stades de rugby, et 28 % dans ceux de football. L'audience féminine atteint des sommets lors de la finale de la Coupe du monde de football, à l'arrivée du Tour de France ou même pendant le tournoi des Six Nations. Un intérêt de bon augure