La fin des terroirs français
La fin des terroirs
Introduction : « A folle allure, l’Histoire jetait Mazière, nom d’une époque dans une autre, mais dans un nouvel âge de l’humanité, une civilisation entièrement différente ». C’est ainsi que Roger Thabault, dans son ouvrage intitulé Mon village (1944), décrit la profonde transformation qui frappa la petite commune française de Mazières-en-Gâtine à la fin du XIXe siècle. En effet, ce village changea radicalement qu’au cours des dernières décennies du XIXe siècle. Cependant, cette véritable métamorphose, qui entraîna dans le village une rapide et profonde transformation des conditions matérielles, des mentalités, des coutumes ou encore de la conscience politique, ne fut pas propre à Mazières : cette mutation affecta également l’ensemble des régions rurales du continent, autrement dit la totalité des campagnes française.
En effet, au cours du XIXe siècle, l’on assiste à l’échelle de l’Europe à un radical changement dans les campagnes. C’est ainsi, selon Eugen Weber, « toute une mentalité [qui] se mourait ». Professeur émérite à l'Université de Californie à Los Angeles, celui-ci s'est rendu célèbre par ses travaux sur la France aux 19e et 20e siècles, notamment par son analyse de l'évolution du monde rural dans la Fin des terroirs. Selon Eugen Weber, la paysannerie française serait entrée tardivement en politique, à savoir au cours de la période 1870-1914. En effet, au XIXe la France est marqué par la domination du Monde des Campagnes qui tend à se développer pour contrer l’essor de celui des Villes qui fait preuve d’une certaine influence. Ces extraits évoquent, en effet, certains aspects de l’évolution telle que l’école publique ou le développement économique. Après avoir lutté pour obtenir des droits suite à la Révolution Française de 1789, les terroirs français semblent être à leur apogée au XIXème siècle. D’ailleurs entre 1852 et 1870, on parle alors de l’âge d’or de la paysannerie. En effet on compte près