La flamber du prix du coton
À l’instar des cours du pétrole et des produits alimentaires, les prix du coton ne cessent de grimper depuis six moi. Cette envolée coûte chère aux industriels du textile qui ne peuvent pas se permettre de répercuter entièrement la hausse sur les étiquettes au risque de plomber la demande.
Un champ de coton dans la province de Xinjiang en Chine. Les cours du coton ont grimpé de 180% depuis l’été 2010
Un champ de coton dans la province de Xinjiang en Chine. Les cours du coton ont grimpé de 180% depuis l’été 2010
Il n’y a pas que les cours de pétrole qui flambent. Depuis l’été 2010, le prix du coton a bondi de 180%, atteignant un niveau record depuis un siècle et demi. Et ce n’est pas fini. En effet, les stocks mondiaux sont au plus bas, tandis que l’offre ne parvient plus à suivre la demande tirée par les énormes importations chinoises de fibres.
D’abord, parce que les producteurs sont de moins en moins nombreux. Avant la crise, l’abondance de l’offre de fibre blanche et le niveau bas des prix avaient incité les agriculteurs américains et asiatiques à se tourner vers d’autres cultures plus rémunératrices, comme les céréales et les oléagineux. Ensuite, l’inde et l’Ouzbékistan, deux des principaux cultivateurs mondiaux, ont limité depuis le 1er décembre leurs exportations. Enfin, les inondations au Pakistan et en Australie, ainsi que les révoltes en Egypte et en Tunisie, quatre gros producteurs, ont contribué à assécher l’offre.
Cette envolée des prix du coton va-t-elle se répercuter dans les magasins ? En partie. « Des hausses de tarifs sur les vêtements sont inéluctables. Les matières première représentent 8 à 20%, du prix de revient industriel d’un vêtement et jusqu'à 40% de celui d’un drap de lit », prévient Benoît Hacot, directeur générale du spécialiste de linge Hacot & Colombier et président de la Fédération française des industries lainières et cotonnières (Fflic).
« Mais les hausses de