La foi selon la cité de dieu de saint augustin
1024 mots
5 pages
Saint Augustin (354-430) est né d’un père païen et d’une mère chrétienne. Sa première religion fut le manichéisme, doctrine fondée sur l’opposition du bien sur le mal, où le bien finit par triompher. Il se convertit au christianisme en 388 et devient en 396 évêque d’Hippone. Son principal ouvrage est La Cité de Dieu, écrit de 413 à 427. Ce livre est une réponse aux critiques des païens : en 410, les Wisigoths envahissent Rome et la mettent à sac ; les Chrétiens en sont rendus responsables. Dans La Cité de Dieu, Saint Augustin propose également une interprétation du monde d’un point de vue chrétien, avec notamment une réflexion politique. Il écrit: « Deux amours ont bâti deux cités, l’amour de soi poussé jusqu’au mépris de Dieu : la cité de la terre ; l’amour de Dieu poussé jusqu’au mépris de soi : la cité de Dieu. » (livre XIV, chapitre XXVIII). Ici, Saint Augustin effectue une distinction cardinale entre deux instances sur le plan religieux, mais aussi politique. Ces deux instances sont la Cité de Dieu (Jérusalem) et la Cité des hommes (Babylone). La Cité de Dieu est intemporelle, dirigée par la providence divine. Mais avant d’accéder à la Cité de Dieu, ses citoyens doivent passer une vie terrestre et vivent donc d’abord dans la Cité des hommes. En distinguant ces deux Cités, Saint Augustin crée aussi une hiérarchie : la Cité de Dieu est supérieure à la Cité des hommes de même que l’ordre religieux terrestre, intemporel, est supérieur à l’ordre politique temporel. Mais pour qu’il y ait domination, il doit y avoir un dominé. L’ordre politique est nécessaire sur Terre, il est légitime et doit être reconnu, c’est le sens de la phrase de Jésus-Christ : « Il faut rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. ». Plutôt que de fonctionner sur un rapport de domination, les deux Cités et les deux ordres sont plutôt en symbiose. Lorsque Saint Augustin écrit, le christianisme est en train de devenir une religion importante. Il justifie la nécessité de