La fontaine. le villageois et le serpent
Jean de La Fontaine (né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry décédé le 13 avril 1695 à Paris) manifeste un intêret certain pour l’observation de la nature : il occupera d’abord l’emploi de maître des eaux et des forêts pour par la suite partir à Paris où il écrira quelques fables destinées au fils du roi Louis XIV, des fables qui se veulent simples telle que La Cigale et la Fourmi. Il fréquentera la cour soutenu par son ami le surintendant des Finances de Louis XIV, Fouquet. En 1661, Fouquet est emprisonné à perpétuité sur ordre du roi et la Fontaine prend donc ses distances avec la cour d’où il observe les lois implacables et la monarchie absolue qu’il critiquera par la suite indirectement dans ses fables où il jugera le roi Louis XIV avec la périphrase « Le roi des animaux » pour le lion contient une critique détournée de la monarchie de ce dernier.
La fontaine est un poète français contemporain dont l'histoire littéraire retient essentiellement les Fables et dans une moindre mesure les contes licencieux. On lui doit cependant des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d'opéra qui confirment son ambition de moraliste.
Il vécut à la même époque que Molière et Perrault cette similitude se retrouve dans les œuvres, des œuvres qui se veulent plaisantes, simples et divertissantes mais toujours avec une critique qui amène à une morale.
C'est en s'inspirant des fabulistes de l'Antiquité gréco-latine et en particulier d'Ésope, qu'il écrit les Fables qui font sa renommée. Le premier recueil qui correspond aux livres I à VI des éditions actuelles est publié en 1668, le deuxième (livres VII à XI) en 1678, et le dernier (livre XII actuel) est daté de 1694. La fable que nous étudierons s’intitule : « Le Villageois et le Serpent » extrait du livre VI.
Une fable inspirée de l’écrivain grec Esope, une inspiration qui n’est pas niée par la Fontaine « Esope conte un Manant » l.1