la fontaine

399 mots 2 pages
Le libertinisme de La Fontaine se conjugue fort aisément avec ses interrogations métaphysiques et ses inquiétudes religieuses. Celles-ci s'expriment dans des réflexions sur la mort sous la forme de fables. Ce qui n'empêche pas le poète de traiter le sujet de la mort d'une façon humoristique et ironique en critiquant non sans plaisir les moeurs de son temps. Quant aux sources qui ont inspiré ses fables, l'auteur les nomme dans son commentaire situé entre «La mort et le malheureux» et «LLa mort et le bûcheron» : pour la première fable, Sénèque* Lettre à Lucilius, CI et pour la seconde, Esope, Le vieillard et la Mort traduit par Olivier Patru, avocat et écrivain (1604-1681), dans ses Lettres d'Olinde (1659).

L'ambiguïté des attitudes du malheureux et du bûcheron face à la mort se fait sur fond de coïncidence de deux contraires inséparables: la vie et la mort. Intimement associées, l'une ne vit pas sans l'autre. L'enseignement d'Héraclite* semble bien connu à La Fontaine. La femme, qui refuse de sacrifier* sa jeunesse à son veuvage, démontre l'ambiguïté des sentiments liés au deuil*. La défunte reine prend plaisir du désespoir du roi et, sainte, parmi les dieux, elle n'oblige pas à des larmes le convoi funèbre présidé par son époux, un Roi-Lion triste à mourir. Le voilà consolé. Vie et mort, plaisir et désespoir, béatitude et larmes, voilà des contrastes qui sont à l'origine de l'ambivalence de la mort et du deuil qui donne à leur fréquentation un brin d'inconfort, voire même de tragédie. D'où le besoin chez les humains de développer une sagesse vis-à-vis de la mort. Dans «Dans la Mort et le Mourant», La Fontaine met en scène le personnage de la Mort donnant à un vieillard, qui ne veut pas mourir et ne s'est guère préparé à ce jour fatal et commun à tous, une leçon de sagesse. En s'inspirant du Naturae rerum de Lucrèce*, La Fontaine développe un discours sur la proximité de la mort qui peut surgir à tout instant de notre vie, que l'on soit jeune ou vieux, et qui

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