La france dans la crise des année 1930
La France apparaît au début des années trente comme une grande puissance car son armée a joué un rôle décisif dans la victoire de 1918 sur l’Allemagne. Elle possède un immense Empire colonial, que célèbre la propagande officielle (L’Exposition Coloniale de 1931). La France fait cependant figure de pays en déclin du fait de sa faible démographie. Le régime républicain est profondément inégalitaire : les femmes n’y voit refuser le droit de vote et les peuples colonisés n’ont aucun moyen de s’exprimer sauf par la révolte. La IIIe République se caractérise par l’instabilité ministérielle, les gouvernements étant fréquemment renversés par la Chambre des Députés, ce qui favorise l’antiparlementarisme des ligues, organisations d’extrême-droite qui ont souvent pris pour modèle le régime fasciste de Mussolini. En 1931, la France est à son tour atteinte par la crise économique mondiale qui a commencé aux États-Unis en 1929, le chômage augmente ce qui accroît les tensions politiques.
Suite à l'affaire Stavisky (1934), escroc lié aux milieux politiques officiels et mort dans des conditions suspectes, les ligues organisent, le 6 février 1934, une manifestation devant la Chambre des Députés qui dégénère en affrontement faisant de nombreux morts. La gauche y voit une tentative de coup d’Etat fasciste et choisit de s’unir dans un Front Populaire formé par la SFIO, dirigée par Léon Blum, le parti radical (Daladier) et le parti communiste (Thorez). Le Front Populaire remporte les élections législatives d’avril-mai 1936 et forment un gouvernement dirigé par Léon Blum. La grève générale déclenchée en mai-juin 1936 permet à Léon Blum d’imposer au patronat des mesures sociales (hausses de salaires, élargissement du droit syndical puis congés payés et semaine de travail de 40 heures). Blum dissout les ligues en 1936 mais la droite s’oppose violemment à sa