La france de la belle epoque
Dans quelles mesures y avait-il un retard dans l’économie française par rapport aux autres pays industrialisés développés du moment ?
Rappel des arguments en faveur de la thèse du retard et de leur interpénétration « décliniste »
Le système financier constitue tardivement. La Banque Centrale est tardive et n’a pas joué un rôle très actif dans le financement de l’économie.
Il y a aussi un retard de la « bancarisation » en France : utilisation du carnet de chèques à la fin du 19ème, monnaie scripturale peu importante.
La France connaissait une très faible croissance démographique : le marché national était trop étroit pour que la demande soit suffisante. En 1911, l’accroissement naturel est de seulement 0,6 o/oo. Il y a toujours du malthusianisme dans les comportements. Même avec les immigrations la situation est difficile. On peut interpréter cette faiblesse démographique comme le déclin et la décadence française, surtout comparée à l’Allemagne.
La paysannerie est encore très forte numériquement, et son pouvoir politique est important. La France est donc rurale. Les exploitations sont très petites. Le poids de la paysannerie dans cette masse rurale tire la France vers le bas. L’urbanisation française paraît aussi comme un retard. Seule Paris dépasse le million d’habitants et il n’y a que 5 villes de plus de 100 000 habitants. La modalité des comportements liés à la ville se trouve freinée.
Le monde ouvrier est faible numériquement par rapport aux autres catégories sociales. En 1911, il y a plus de 6,5 millions d’ouvriers et d’employés dans le secteur secondaire, avec de très fortes revendications. Le taux de syndicalisation, 9% est faible, mais les syndicats sont virulents, violents. Il y a toujours une menace sociale autour de cette classe ouvrière. La question sociale n’est toujours pas résolue en France du fait de cette lutte de classes fort aiguisée.
Du point de